• « Ayez recours à l’Eternel et à son appui, Cherchez continuellement sa face ! »

    Psaume 105.4

     

Le juste a des fondements éternels

img_3361« Comme passe le tourbillon, ainsi disparaît le méchant ; Mais le juste a des fondements éternels. » (Proverbes 10 : 25 v. Segond)

« Quand la tempête a passé, le méchant n’est plus, alors que le juste est établi sur un fondement éternel. » (v. Semeur)

« L’ouragan passe et le méchant n’est plus ! Le juste tient toujours debout ! » (v. F.C.)

Voilà une parole forte qui nous fait du bien. Elle est comme une réponse à l’interrogation du Psaume 11 : 3 : « Quand les fondements sont renversés, Le juste, que ferait-il ? » ou « Les valeurs de la société sont en miettes ; que peut faire alors le fidèle ? » (v. F.C.).

Il est donc bon de repasser dans nos cœurs ce que sont ‘’nos fondements éternels’’ qui sont à la base de nos certitudes et de notre espérance.

1°- « Le fondement de ta parole est la vérité, Et toutes les lois de ta justice sont éternelles. » (Psaume 119 : 160).

« Avant tout ta parole est vérité, et toutes tes justes décisions sont valables pour toujours. » (v. F.C.).

C’est ce que Jésus disait lui-même : « Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité. » (Jean 17 : 17) « Fais qu’ils t’appartiennent entièrement ; rends-les saints par la vérité. La vérité, c’est ta Parole. »  (v. Parole vivante). La parole de Dieu est donc une règle pour la foi et la vie des hommes de tous les temps et de toutes les cultures. L’Esprit dit à l’Eglise de Philadelphie, qui représente l’Eglise fidèle des derniers temps : « Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. 11  Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. » (Apocalypse 3 : 10/11).

2°- Le Dieu de la Bible et des chrétiens est un Dieu Trinitaire : à la fois Père, Fils et Saint-Esprit.

Cette confession de foi est spécifiquement chrétienne. L’abandonner serait tout simplement une ‘’apostasie’’ (=abandon, rejet des fondements //II Thessaloniciens 2 : 3). Elle n’est pas en contradiction avec la déclaration de Deutéronome 6 : 4 : « Écoute, Israël ! L’Éternel, notre Dieu, l’Éternel est un. ». Dans les premières pages de la Genèse le nom du Dieu créateur est Eloim qui est un singulier-pluriel.

3°- La justice et la sainteté de Dieu exigent que le péché soit puni. Dieu a permis dans sa grâce qu’un innocent  paie pour des coupables. Ce principe de la substitution est à la base de la doctrine de la Rédemption.

Cette vérité de la nécessité du sacrifice pour s’approcher de Dieu se trouvait déjà dans l’Ancien Testament ; elle est  longuement développée dans le livre du Lévitique en particulier. Elle est reprise dans l’épître aux Hébreux (c’est-à-dire, aux juifs qui ont reconnu Jésus comme leur Messie) pour souligner la supériorité de l’Alliance Nouvelle en Jésus, avec ces mots clés qui reviennent presque à chaque page : meilleure, plus excellente :

« Il (Jésus) est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses. » (8 : 6). « Nous attendons des choses meilleures » (6 : 9). « Une meilleure espérance nous donnée » (7 : 19). « Avec Jésus, nous sommes sûrs d’avoir une alliance meilleure. » (7 : 22). « Vous possédez une richesse meilleure, qui dure toujours. » (10 : 34).

Le seul fondement de l’assurance de notre salut se trouve dans l’efficacité du sacrifice de Jésus qui fait de nous des justes et satisfait pleinement la justice de Dieu.

Le péché – qui est  »la transgression de la loi » (I Jean 3 : 4) est une chose grave : C’est une offense (injure, affront, outrage) à la sainteté de Dieu. C’est un acte de rébellion et de révolte contre son autorité. Si le mal ne suscitait pas la colère de Dieu, Il ne serait plus Dieu. Car s’Il est Amour, Il est aussi le Dieu saint. S’Il pardonne, ce n’est pas parce qu’il ferme les yeux sur nos fautes, mais parce que sa justice est satisfaite et sa colère apaisée par le sacrifice d’un innocent. La grâce nous met en dette vis à vis de Dieu, dette que nul ne peut payer lui-même (Psaume 49 : 8/9).

Les lois sur l’expiation et les exigences de ces sacrifices paraissent de plus en plus étranges -ou étrangères- à l’homme du 21ème siècle. Elles suscitent des réactions fortes de raisonnements humains chez les incroyants : Comment Dieu qui aime son Fils peut-il exiger de Lui qu’il meurt ? Comment Dieu qui est juste peut-il demander qu’un innocent paie pour un coupable ? Pourquoi faut-il que le sang innocent coule ? Objecte-t-on !

Sans la nécessité de l’expiation pour satisfaire pleinement la justice de Dieu, la croix est une folie, un scandale, une énigme (// I Corinthiens 1 : 22/25), voire davantage encore : une disgrâce, une honte ignominieuse incompatible avec la dignité d’un envoyé de Dieu. Mais elle est « Puissance et Sagesse de Dieu pour celui qui croit » ! La croix est le seul endroit où Dieu se révèle simultanément dans sa sainteté, sa justice et son amour (Psaume 85 : 11). Dieu, qui est juste en punissant est juste aussi en pardonnant : «  Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (I Jean 1 : 7/8). Jésus a réglé le problème du péché parfaitement, totalement,  glorieusement à la croix.

Déjà dans l’Ancienne Alliance Il n’y avait pas de fêtes sans sacrifice, les deux allaient de pair. Nous pouvons nous réjouir et faire la fête parce Christ a tout accompli : « Christ, notre Paque a été immolé ; Célébrons donc la fête… » (I Corinthiens 5 : 8).

« L’Eternel des armées prépare à tous les peuples, sur cette montagne,  (la montagne de Sion à Jérusalem ch.24 v23). Un festin de mets succulents, Un festin de vins vieux, De mets succulents, pleins de moelle, De vins vieux, clarifiés. 7  Et, sur cette montagne, il anéantit le voile qui voile tous les peuples, La couverture qui couvre toutes les nations ; 8  Il anéantit la mort pour toujours ; Le Seigneur, l’Eternel, essuie les larmes de tous les visages, Il fait disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple ; Car l’Eternel a parlé. 9  En ce jour l’on dira : Voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance, Et c’est lui qui nous sauve ; C’est l’Eternel, en qui nous avons confiance ; Soyons dans l’allégresse, et réjouissons-nous de son salut ! » (Esaie 25 : 6/9).

4°- Les chrétiens sont à la fois enfants de Dieu et disciples de Jésus.

Avec raison les églises évangéliques annonce avec insistance la nécessité d’une conversion radicale qui fait de nous des enfants de Dieu ‘’nés de nouveau’’. C’est dans cette expérience personnelle de nouvelle naissance que le Saint-Esprit vient habiter et transformer nos cœurs.

Les sacrifices de l’Ancien Testament apportaient le pardon pour un temps, mais ne changeaient pas la nature humaine. Ce changement du cœur n’est devenu possible qu’avec la venue du Saint-Esprit dans la Nouvelle Alliance (Jérémie 31 : 31/34 – Ezéchiel 36 : 25/27).

Mais il ne faut pas oublier qu’un chrétien est aussi un disciple de Jésus, c’est-à-dire quelqu’un qui le suit, qui pratique ses commandements et lui obéit. Dieu veut changer nos cœurs nos pensées et nos comportements. Ces deux vérités sont indissociables. Jésus a dit : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, 20  et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. » (Matthieu 28 : 19) « Apprenez-leur à obéir à tous les commandements que je vous ai donnés. » (v.P.V.)

Dans le chapitre 3 de II Corinthiens l’apôtre Paul nous dit qu’il était plus facile à Dieu d’écrire sa loi sur de la pierre que dans les cœurs humains … A moins que le Saint-Esprit vienne transformer ces cœurs pour les incliner à être agréable à Dieu. La loi extérieure condamne mais la loi intérieure transforme.

Le défi est donc de garder l’équilibre entre ces deux aspects de l’Evangile : La grâce du salut et  l’obéissance à Jésus !

Jésus nous a délivrés de la condamnation de la loi, mais pas de l’appel à l’obéissance ! Il dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » (Matthieu 16 : 24). ‘’Prendre sa croix’’, c’est donc renoncer à notre volonté pour accepter la sienne qui est toujours meilleure, même quand c’est difficile. C’est ce qui apparait dans l’enseignement de Jésus dans ‘’le sermon sur la montagne’’ où Jésus nous demande de renoncer à des choses pour vivre quelque chose de meilleur.

Renoncer à, chasser :     Pour vivre dans :          Heureux !
1°-             La colère

Matthieu 5 : 21/26

                La paix   Ceux qui procurent la paix

Matthieu 5 : 9

2°-          La convoitise

Matthieu 5 : 27/3

              La pureté

 

          Les cœurs purs

Matthieu 5 : 8

3°            Le parjure

Matthieu 5 : 31/37

   La fidélité à sa parole

              et la vérité

 Ceux qui sont intègres dans

 leurs voies     Psaume 119 : 1

4°-         La vengeance

Matthieu 5 : 38/42

            Le pardon et

              la douceur

           Les débonnaires

Matthieu 5 : 5

5°-            La haine

Matthieu 5 : 43/48

     L’amour de nos ennemis

 

    L’homme qui exerce la

 miséricorde   Psaume 112 : 5

6°-  L’orgueil et l’hypocrisie

Matthieu 6 : 1/18

     L’humilité et la lumière  Ceux qui ont le cœur droit

Psaume 125 : 4

7°-L’inquiétude et l’amour de l’argent

Matthieu 6 : 19/34

           La confiance et  

           la paix de Dieu

 L’homme qui se confie en toi

Psaume 84 : 12

8°- Le jugement et la critique

Matthieu 7 : 1/6

            La compassion          Les miséricordieux

Matthieu 5 : 7

9°- Le doute et l’incrédulité

Matthieu 7 : 7/11

                  La foi Ceux qui n’ont pas vu et qui

   ont cru           Jean 20 : 29

10°- Ecouter sans mettre en              pratique

Matthieu 7 : 15/29

            L’obéissance     Ceux qui observent ta loi

Psaume 106 : 3

Matthieu 7 : 24/27 : Quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. 25  La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. 26  Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. 27  La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande.

La parabole de la maison bâtie sur le roc et celle bâtie sur le sable vient en conclusion du grand ‘’sermon sur la montagne’’ de Jésus où Il met en garde contre la duplicité de ceux dont la vie de correspond pas à leur belle apparence ou à leurs paroles. C’est bien le sens de ses avertissements qui introduisent la parabole : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! N’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.». (Matthieu 7 : 21)

A plusieurs reprises dans les évangiles Jésus dénonce la légèreté et l’hypocrisie des chefs religieux de son temps ‘’qui disent et ne font pas’’ ; Jésus leur dit : «  Vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au-dehors, et qui, au-dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute espèce d’impuretés. 28  Vous de même, au-dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais, au-dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. » (Matthieu 23 : 3 – 27/28). Les deux maisons de la parabole peuvent avoir la même belle apparence trompeuse, mais le Seigneur qui voit dans le secret des cœurs et des vies ne s’y trompe pas. « Il n’est rien de caché qui ne doive être découvert, rien de secret qui ne doive être connu et mis au jour. 18  Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez » dit-il par ailleurs dans l’évangile de Luc (8 : 17/18). Par ses paroles il dénonce les faux dévots, les ‘’Tartuffe’’ de son temps et de tous les temps.

Cette recommandation de mettre en pratique de la Parole de Dieu était déjà présente dans de nombreux passages de la thora et des prophètes : « Moïse convoqua tout Israël, et leur dit : Ecoute, Israël, les lois et les ordonnances que je vous fais entendre aujourd’hui. Apprenez-les, et mettez-les soigneusement en pratique. » (Deutéronome 5 : 1).

L’apôtre Jacques qui insiste sur l’importance des œuvres qui témoignent de l’authenticité de notre foi, a le même message : « Accueillez avec humilité la parole que Dieu plante dans votre cœur, car elle a le pouvoir de vous sauver. 22  Ne vous faites pas des illusions sur vous-mêmes en vous contentant d’écouter la parole de Dieu ; mettez-la réellement en pratique. 23  Car celui qui écoute la parole sans la mettre en pratique ressemble à un homme qui se regarde dans un miroir et se voit tel qu’il est. 24  Après s’être regardé, il s’en va et oublie aussitôt comment il est. 25  En revanche, il y a celui qui examine attentivement la loi parfaite qui nous procure la liberté, et il s’y attache fidèlement ; il ne se contente pas de l’écouter pour l’oublier ensuite, mais il la met en pratique. Eh bien, celui-là sera béni dans tout ce qu’il fait. » (1 : 21/25). D’autres traductions disent : Il sera heureux dans tout ce qu’il fera. Quelle belle promesse pour les disciples, devenus enfants de lumière, qui ajustent leur vie à l’enseignement du maître !

La cohérence entre notre foi et notre vie témoigne de notre intégrité. C’est cette intégrité qui donne un fondement solide à notre crédibilité et à notre autorité morale et spirituelle. Ce que nous vivons crie plus fort que ce que nous disons ! Jésus a toujours vécu ce qu’il disait, c’est ce qui explique les derniers mots du passage de Matthieu 7 : « 28 Quand Jésus eut fini de prononcer ces paroles, les foules restèrent frappées par son enseignement, 29  car il enseignait avec autorité, et non comme leurs spécialistes de la loi ».

Le savoir et l’éducation sont de bonnes choses, mais ne suffisent pas à faire de nous des chrétiens. Nous aurons toujours besoin de la grâce, n’en déplaise à Pélage cet hérésiarque du 4ème siècle, prétendant que l’homme est bon et qu’il lui suffit de faire quelques efforts  de sainteté pour être sauvé !

 Mais faire une expérience de conversion sans le lendemain d’une vie conforme à la volonté de Dieu est illusoire également. Nous avons besoin de Jésus comme Sauveur et comme Maitre et modèle à suivre. Il est le chemin du salut et le chemin du disciple.

Nous le suivrons parce qu’Il a disposé nos cœurs à lui être agréables et pas seulement par devoir moral, ou par crainte.

Alors nous serons vraiment basés sur des fondements éternels.

Fondamentalistes ? Qu’importe !

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